Dissertation: « La seule chose que peuvent faire des parents d’adolescents, c’est survivre »

Dissertation : exercice de réflexionQue pensez-vous de cette phrase de Winnicott ? Donnez un avis personnel. « La seule chose que peuvent faire des parents d’adolescents, c’est survivre »
          IntroductionÊtre des parents d’adolescents n’est pas une tâche toujours confortable. C’est une période singulièrement difficile. Un moment où la patience des parents est soumise à l’épreuve de la persévérance et du lâcher-prise. C’est un moment rude pour les parents et davantage pour le jeune adolescent. D’un côté, nous avons l’adolescent bouleversé et perdu devant son corps en grande mutation et, de l’autre côté, nous avons les parents qui vivent difficilement les nouveaux comportements (Souvent appelles déviants) et perturbateurs, le sentiment d’avoir perdu leur « bébé » jadis obéissant et calme. Dans cette réalité complexe que peuvent-ils faire ? N’ont-ils pas d’autres choix que de survivre ? Faut-il baisser les bras et attendre que cela passe ? Ou au contraire, doivent-ils, au-delà de la survie, être présents, jouer leur rôle de parents-conseillers, canalisateurs sans pour autant jouer aux inquisiteurs ?
                          Développement :Pour mieux traverser cette période agitée avec leur adolescent, la seule survie ne suffit pas. Les parents sont appelés à vivre et à jouer leur rôle de parents d’adolescent. Notamment celui d’être présents à ses côtés quand il le faut et l’accompagner en l’aidant à se faire une place dans l’univers des adultes. En réalité, pour traverser l’adolescence et s’envoler vers l’âge adulte le jeune enfant à plus que jamais besoin de ses parents, de leur amour et de leur présence. Il s’agit d’être présent et non envahissant. L’enfant a besoin de grandir. Et pour que ce besoin se réalise de façon effective, il faut une nécessaire rupture avec les parents dont la présence envahissante semble le maintenir dans son passé. Si l’adolescent s’éloigne de ses parents, s’isole et fuit les espaces communs qui le rapprochent de ces derniers, c’est parce qu’il veut avoir un espace à lui, son territoire. Ce désir de vivre loin ou caché du regard parental exprime son besoin de liberté et d’indépendance. Dans ce contexte, jouer efficacement son rôle de parents ne va pas de soi. Malgré, la distance créée et voulue par l’adolescent, ses réactions violentes et agressives, les parents sont appelés à être présents, être là pour lui. Mais une présence discrète et respectueuse de l’intimité de l’adolescent. En effet, toute autorité à cet âge est vécue comme pesante et généralement sa nécessité n’est pas bien comprise par l’adolescent. Il est évident que le poursuivre d’interrogatoires soupçonneux n’est ni la meilleure façon d’être présent ni la meilleure manière de tenir le rôle de parents durant cette période. De même vouloir tout savoir, suivre le plus petit détail de la vie de l’adolescent entraine à coup sûr une situation conflictuelle et explosive. Les parents, soumis à cette réalité complexe, peuvent naturellement éprouvés l’angoisse, la tentation de baisser les bras et de survivre tout simplement. Toutefois, la simple survie ne suffit pas, ils doivent accompagner avec subtilité et habilité, en adaptant les méthodes d’éducations, en trouvant la bonne distance, savoir se rendre présent et intervenir de façon adéquate et au bon moment. Savoir tenir le cap en conciliant fermeté et souplesse surtout quand l’adolescent affiche délibérément des attitudes provocatrices et conflictuelles. Car au final le parent demeure celui qui doit canaliser l’enfant pendant cette traversée tumultueuse, l’amener à éviter les extrêmes en fixant avec fermeté et tact les lignes rouges.
      En conclusionIl paraît important que pour une meilleure traversée de cette période transitoire et pour une meilleure entrée dans l’univers des adultes la présence des parents est indispensable. Certes, la période est difficile pour les parents comme pour l’adolescent mais les parents ne peuvent pas se contenter de survivre. Même si l’adolescent les fuit, s’éloigne d’eux et éprouve de l’hostilité envers eux, il n’en demeure pas moins vrai qu’il a besoin d’eux, d’interlocuteurs et d’esprits ouverts. Le parent au-delà de la survie, est invité à établir un nécessaire dialogue ouvert avec l’adolescent pour désamorcer certaines rebellions explosives et négocier certains virages délicats.
    Source :Dissertation : « La seule chose que peuvent faire des parents d’adolescents, c’est survivre » classe 1è et Terminale et t | Les bribes du sens: PENSER, AGIR, CONSTRUIRE… (wordpress.com)   Joseph
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